Dans l’article précédent, je vous narrais avec force détails nos indispensables pour sélectionner au plus juste un appartement sur le site Airbnb.
J’avais une confiance modérée envers la plate-forme communautaire de location malgré une première expérience parisienne exemplaire. Vous savez, les on-dit et expériences ratées du web et d’ailleurs. Le mécontent fait plus de bruit que l’enchanté, c’est comme ça. Et pour un inquiet comme moi, c’est impossible de ne pas lorgner sur les avis négatifs. Savoir ce qu’il faut éviter, déjouer les pièges, dégraisser l’entourloupe potentielle pour conserver la vérité nue, rassurante. Par exemple, il m’a été conseillé de surfer sur le site avec un ordinateur, puis de réserver avec un autre pour éviter des envolées de prix orchestrées par Big Brother et les fameux cookies, ces drôles de biscuits virtuels que laissent les sites commerciaux sur nos ordinateurs pour mieux nous pister.
Bref, je cherche, je trouve. Je tombe sur un petit bijou. Un appartement à Shinjuku. Deux chambres, le wifi, la clim, les toilettes high-tech, à 5 minutes à pieds de la ligne JR Yamanote, des photos de sushis et de viande de Kobe pour m’achever, tout concourt pour que cet appartement soit le nôtre pour toute la durée de notre séjour nippon. Bien sûr, j’hésite, je relis, je joue du Google translate pour vérifier que j’ai bien tout compris, je m’arme d’une carte pour vérifier l’emplacement, le tout cinq ou six fois avant de cliquer sur le bouton « Envoyer une demande ». Finalement, je me rétracte. Je préfère envoyer un petit message au propriétaire. Je pose quelques questions en espérant des réponses aux effets apaisants qui me permettront de sauter le pas rassuré. Perry me répond très vite avec la plus grande des courtoisies. Il me précise que l’appartement est situé au 1er étage (youhou !) et que je peux disposer du pocket-wifi comme bon me semble, même en dehors des murs de la location.
Je suis chaud. Avant que le soufflet ne se dégonfle, je clique d’une main ferme pendant que je cherche ma carte bancaire de l’autre. Et là, c’est le drame !
Le prix qui avait fini de me convaincre n’est plus le même. À la hausse. Et pas qu’un peu. On est passé de 78,00 euros la nuit à 109,00 euros. Il doit y avoir une erreur. J’effectue une nouvelle recherche, j’entre les mêmes dates, je valide et retombe sur le même appartement au prix le plus récent. J’écris à Perry en lui expliquant ma mésaventure. Je lui précise que dans ces conditions, je ne peux pas confirmer la location. Au moment où j’écris le message, j’espère encore qu’il me sera répondu qu’une erreur s’est produite et que, finalement, je vais pouvoir réserver au premier prix. Naïve petite chose. La réponse de Perry me surprend, d’autant que lui ne semble pas l’être, surpris. J’apprends qu’en haute saison Airbnb pratique ce qu’il appelle un « réglage intelligent ». Et devinez qui est le con ? Pour le petite histoire, le prix est actuellement, toujours pour les mêmes dates et la même période à 152,00 euros la nuit.
L’expérience m’a complètement refroidi. Je laisse passer une petit semaine. Il me faut bien ça pour me tranquilliser. Puis, je me rends à plusieurs reprises sur Booking et autres sites de réservations hôtelières. Y a pas photo, au même niveau d’exigence, les prix ne sont pas les mêmes. Cette constatation m’incite à revenir sur mes pas virtuels. Heureusement, la suite de l’aventure sera moins anxiogène.
Entre temps, nous avons décidé de scinder notre séjour en deux (en trois en fait puisque… mais nous vous en parlerons une prochaine fois). Une grande partie de notre séjour sera tokyoïte et nous passerons nos derniers jours sur le sol nippon à Osaka. Mission double pour agent simple, il nous faut désormais deux appartements.
Cette solution, en plus de nous offrir deux facettes différentes du Japon, permet d’équilibrer notre budget. In fine, nous avons pu augmenter la nuitée sur Tokyo puisque nous avons obtenu une nuitée plus intéressante à Osaka. Nous serons à quelques pas du parc Shinjuku-Gyoen à Tokyo et à 3 minutes de la Namba station à Osaka. Autant dire que nous sommes, il me semble, superbement bien placé. Seul hic, nous n’avons pas pu trouver dans nos prix des chambres séparées et j’en connais un qui va devoir se faire aux ronflements de l’autre.
Bref, rassuré, je suis. Nous avons désormais nos billets d’avion et un toit pour toute la durée du séjour. Si vous aussi, vous avez connu des mésaventures lors de votre location au Japon, n’hésitez pas à partager votre expérience avec nous en commentaires ci-dessous.
Info : toutes les photos illustrant cet article proviennent des appartements sus-nommés trouvés sur Airbnb.