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(c) Shimizu Brothers

Il faut vous dire, messieurs-dames, que je n’ai pas l’habitude de voyager. Surtout au long cours (j’ai failli écrire « long court » mais ça ne veut rien dire). La dernière fois, c’était pour mon voyage de noces. Y a quelques années. Je peux pas mieux dire, c’était le siècle dernier. Sylvain qui va fêter ses 25 ans dans quelques mois en avait 6 ans. Faîtes le calcul.

Depuis, tout a changé. À l’époque, il était presque indispensable de passer par une agence de voyages. Aujourd’hui, vous pouvez concevoir votre séjour au chaud, seul devant votre écran d’ordinateur avec un petit paquet de chips au wasabi pour se donner la pêche en même temps qu’un avant-goût du périple à venir. Ceci dit, il faut s’armer de patience et d’une certaine connaissance des pratiques du tourisme.

Comme tout le monde, j’ai tapé « Vol japon pas cher » sur Google. Comme tout le monde je suis tombé sur des moteurs de recherche dédiés au voyage comme Liligo ou Kayak. Comme tout le monde, je me suis retrouvé à taper mes informations sur Edreams ou Govoyages avant de m’apercevoir que le prix du départ n’avait que peu de rapport avec celui qu’on souhaitait me débiter via ma carte bancaire.

Il faut que je vous confesse que j’ai joint à ma recherche une difficulté supplémentaire. Je pars avec mon fils au Japon pendant que ma femme et ma fille ont décidé de passer un petit mois en Corée du Sud. Nous les rejoindrons la veille de l’anniversaire de ma dulcinée pour fêter son demi-siècle tous ensemble. Bon, je sens qu’elle va me faire la gueule, je viens de vous dire son âge. In fine, la multi-destination nous a fermé pas mal de portes notamment pour la réservation directe auprès des compagnies aériennes.

Plus je faisais de recherche et moins je savais quoi faire. J’ai essayé différents aéroports de départ, du plus proche à ceux des pays limitrophes. J’ai essayé sans escale, avec une escale courte, avec une escale longue, avec plein d’escales partout sur la planète. J’ai essayé différentes dates pour trouver le tarif le plus intéressant. Et souvent, j’ai trouvé. Et pas toujours sur de sombres compagnies. Mais rarement sur les plus prestigieuses. Faut savoir ce qu’on veut. Et puis, notre budget n’étant ni extensible, ni mirobolant…

int-avionQue c’est difficile d’être inquiet. Parce que, oui, autant vous le dire tout de suite, je suis un traqueur né. Pas un chasseur (Dieu m’en préserve !), un mec qui a le trac. À l’instar d’Hannibal (pas le héros carthaginois qui traversa les Alpes à dos d’éléphant, encore moins l’anthropophage du Silence des agneaux, non, je parle du vrai, celui de l’Agence tous risques), j’adore quand un plan se déroule sans accrocs. Alors à chaque fois que j’avais trouvé la perle rare, des vols pas trop chers en un minimum d’escales, j’avais la faiblesse de vérifier les avis sur l’agence en ligne qui proposait le Graal. Systématiquement, je tombais sur de la descente en flamme, de l’explosion d’enseigne éparpillée par petits bouts, façon puzzle, des « grosses arnaques, à éviter » par ci, des « plus jamais je revolerai avec eux » par là. Les critiques revenant le plus souvent concernaient la grande différence qu’il pouvait y avoir entre le prix affiché et le prix débité. Bref, j’étais tétanisé du vol.

Comme j’ai travaillé quelques temps chez un Tour Operator, j’ai d’abord fait appel à mes anciens collègues. Ce ne fut pas un grand succès. Loin des yeux, loin du service. J’ai tenté l’appel à un ami version Facebook. Un bide. Ça pour liker mes photos où j’ai l’air d’un con, y a du monde ! De guerre lasse, me rappelant ma première et ancienne expérience, mon voyage en Floride, je me suis dit que, finalement, la technologie, le web, tout ça, c’est cool mais que les agences de voyages, c’est pas mal non plus. Des professionnels à votre service. Avec eux, ça serait carré, sûr et fiable. J’ai visité quelques agences du coin. La claque ! Petit joueur, j’étais (pour ne pas dire autre chose) avec mon budget de lilliputien. J’avais beau tourner et retourner le problème dans tous les sens, mes ronds ne rentraient pas dans les carrés.

Je n’étais pas au stade du renoncement mais avons-le tout de go, j’en avait pris un coup sur la cafetière. Pas fier qu’il était l’excité du sushi. Je sais que cette expression pourra être mal interprétée mais à défaut de mieux, je garde.

darjeelinEt puis, au hasard de mes pérégrinations sur la toile, je suis tombé sur un forum avec ce conseil, allez faire un tour sur www.darjeelin.fr. Pour résumé le concept, ce site est le chaînon manquant entre le moteur de recherche et l’agence de voyage. Vous faîtes une proposition sur la base des meilleures tarifs que vous avez pu trouver par ailleurs et des experts se font fort de trouver plus bas encore dans les mêmes conditions.

Concrètement, vous saisissez vos informations. Il vous en coûte dans un premier temps 1.50 euros pour que votre proposition soit envoyée à des experts du monde entier et ceci ont 4 heures pour trouver moins chers dans les même conditions, en suivant vos desiderata. Pour ce qui me concerne, j’ai fait choux blanc. Le site m’a contacté pour me donner une nouvelle chance et relancer ma proposition au meilleur horaire (a priori en soirée) pour une durée plus courte. Cette fois, ça a fonctionné. J’ai eu deux propositions. Pour connaître les détails et que l’expert vous aide dans vos démarches, vous devez payer 30% de la somme économisé.

Il y a sans doute d’autres solutions, peut-être plus avantageuses que celle proposé par Darjeelin. Le fait est que, pour moi, ça a fonctionné. Il m’a été proposé un combi Expedia/Flypeach Bruxelles/Tokyo – Osaka/Séoul – Séoul/Bruxelles pour la période juillet/août à 1312,00 euros  tout compris pour deux adultes.

Mission accomplie !

N’hésitez pas à partager vos expériences ci-dessous en commentaire.

La prochaine mission, l’hébergement.

Source photos : Wikipedia – Darjeelin