Ça y est, nous avons nos billets d’avion. Maintenant, l’objectif n’est pas de tester les dessous de ponts du Japon, ni les dessus de trottoirs, ni les dessous ou les dessus de quoi que ce soit. Il nous faut un toit, un vrai. Parmi toutes les possibilités d’hébergement qui s’offrent à nous, le choix est vite entendu. Notre budget a décidé de nous envoyer faire un tour du côté d’Airbnb.
Il était sans doute possible de trouver des chambres d’hôtel à prix abordables. L’idée de tester un Capsule Hotel nous plaisait assez mais pas sur toute la durée d’un séjour de 3 semaines. Il y avait aussi la possibilité de trouver un petit coin dans une auberge de jeunesse qui faisait de l’oeil à notre porte-monnaie. Là, j’ai eu pitié de mes ex-futurs co-voisins de dortoirs. La honte me monte aux joues de vous avouer ce lourd secret. Je ronfle. Attention, pas le petit souffle d’air mignon qui laisse à penser que le printemps sera bientôt de retour, non, la version Boeing 747 sans filtre. Par égard pour mon fils, il me fallait concilier budget et insonorisation. Deux chambres dans un appartement était l’idéal. La suite prouvera que la conciliation n’a pas eu lieu.
C’est que même dans le cadre d’une grande aventure comme celle que nous allons vivre dans quelques mois, on tient à son petit confort. L’âge y est assurément pour quelque chose. Si vous ne connaissez pas l’ancienneté du gars qui vous cause, un petit tour sur la page de présentation du site s’impose. Oui, oui, allez-y, je vous attends pour continuer… Voilà, voilà, voilà… Comment ça, quand même ! J’vous ai entendu, hein ! Sachez, jeunes gens, que le plus important, c’est l’âge qu’on a dans la tête et dans le coeur. Bon, OK, là c’est l’âge des genoux et du dos qui a pris le dessus.
Tellement, j’aurai aimé essayer un ryokan (旅館, auberge traditionnelle japonaise) mais cette fois, ce sont les sousous qui en ont décidé autrement. Sans doute une prochaine fois…
Exit hôtels et dortoirs, bonjour particuliers qui ouvrent leur porte aux inconnus, bonjour Airbnb !
J’ai soulevé la chose lors du dernier article consacré aux billets d’avion, je suis d’un naturel inquiet. « Qui craint de souffrir souffre déjà de ce qu’il craint » disait Montaigne. Outre que ça fait toujours plus classe de placer ça et là des citations plus intelligentes que celui qui les reprend, cet adage m’a accompagné toute ma vie durant sans pourtant me guérir de cette angoisse maladive. Peut-on faire confiance aux hôtes ? Ne vont-ils pas annuler la location à quelques jours du départ ? Les photos et les informations du site sont-elles totalement exactes ? Peut-on faire confiance à Airbnb ? Je vous donnerai quelques éléments de réponses quant à cette dernière question.
D’accord, j’avais déjà utilisé la plate-forme communautaire de location pour un séjour sur Paris en 2014 et ça s’était magnifiquement passé. Cependant, il y a une sacrée différence entre quelques jours à Paris et trois semaines au Japon. Et j’eus raison d’être inquiet puisqu’il s’avéra que le premier appartement Tokyoïte sur lequel je jetais mon dévolu se révéla un beau fiasco.
Dans un premier temps, nous souhaitions entreprendre l’ensemble de notre séjour sur Tokyo, histoire de visiter la ville de fond en comble, en humer toutes les odeurs, en connaître les moindres recoins. Comme pour cela nous n’avions pas douze années sabbatiques à y consacrer, nous avons décidé de faire comme tout le monde, visiter les spots les plus en vue. Avec quelques pas de côtés quand même parce que faire comme tout le monde, hein… Et puis quitte à ne pas être exhaustifs, autant s’offrir quelques jours d’ailleurs. Nos estomacs ont choisi Osaka, troisième plus grande ville du pays mais surtout capitale gastronomique du Japon, pas très loin de Kobe (rahhh lovely boeuf de Kobe !).
Il nous fallait donc deux appartements, un à Tokyo pour les quinze premiers jours et un autre à Osaka pour la petite semaine suivante.
Quelques critères incontournables filtraient notre recherche. Pour me rassurer, je privilégiais les Superhosts, des hôtes reconnus avec au moins 10 séjours à leur actif sur l’année écoulée, un taux de réponse élevé, des commentaires 5 étoiles et une capacité à peu annuler les réservations. Au début, naïf que je suis, je recherchais des hôtes parlant le français. J’ai dû renoncer faute de combattant. Oui parce qu’en plus, je suis une brêle en english. But this is another story (merci Google translate !). Il me fallait revoir mes exigences à la baisse. Heureusement, on trouvait pas mal d’anglophones. Dès qu’un appartement me plaisait, je contrôlais sa position sur la carte et vérifiais la proximité d’une gare ou une station de métro. Pour les kombinis (コンビニ, supérettes japonaises ouvertes 24/24 et 7/7), pas de bile, il y en a vraiment partout !
L’été étant très chaud au Japon (dans les 30°/35°), il nous fallait une clim. Une machine à laver était également la bienvenue. Et l’incontournable des incontournables, c’était le wifi. Mieux, le pocket-wifi.
Je me suis laissé dire que les accès wifi gratuits étaient assez rares. L’avantage d’un wifi-pocket, c’est d’avoir toujours sur soi une borne wifi de poche avec un accès au net rapide et illimité sur tout type d’appareils (smartphone, tablette, ordi…).
Avant même d’être un site internet, Mission Japon est né de l’envie de filmer notre périple pour vous offrir en live ou en différé (ça on verra sur place) des reportages qu’on espère de bonne facture, sans prise de tête et avec un peu d’humour, bordel !
Et pour cela, l’accès au net nous est indispensable. Sans compter les inévitables recherches Google Maps auxquelles nous devrons nous livrer quand on se paumera. Et croyez-moi, on se paumera. Déjà que j’ai du mal en France, alors au Japon…
Nous avions quoi qu’il arrive décidé de louer un pocket-wifi. La bonne surprise de le voir intégré au prix de certaines locations nous permettait d’optimiser un chouïa notre budget hébergement. Il n’y a pas de petites économies.
Et c’est là que le drame a surgi.
On vous en dit plus lors de notre prochain article. En attendant, n’hésitez pas à partager avec nous vos mésaventures de locations d’appartement au pays du soleil levant en commentaires ci-dessous.
Sources photos : popupcity.net – www.relaischateaux.com