Faisons le point. Nous avons nos billets d’avion, nous avons un toit. Ouf ! Mais c’est pas le tout d’être au Japon, il faut bouger. Regardez-moi ce plan du métro de Tokyo. Labyrhintique, n’est-il pas ? Et, de l’avis général, les transports coûtent chers au Japon. Comment s’y retrouver ? Comment payer moins cher ? Comment se simplifier la vie ? Voici le résultat de nos recherches !
Commençons par les économies !
Le nerf de la guerre. Parmi les postes le plus lourds dans le budget à prévoir pour un voyage au Japon, il y a l’avion, le logement et les transports dans le pays. Les deux premiers sont à payer avant votre séjour. Pas de surprises, donc. Le troisième, c’est le grand inconnu ! Rassurez-vous, il est possible de biaiser en faisant l’acquisition d’un pass. Il en existe plusieurs dont le plus connu est le JR Pass. Pour en profiter, vous devez absolument être un touriste non-japonais avec le statut de visiteur temporaire, celui qui vous sera tamponné sur le passeport à votre arrivée sur l’archipel. Ce pass que vous ne pouvez acheter qu’en dehors du territoire nippon vous sera octroyé en échange des vouchers préalablement reçus, suite à votre commande. Il vous permet de voyager gratuitement et à volonté sur l’ensemble du réseau JR. À noter qu’au Japon, il existe plusieurs compagnies ferroviaires et que votre pass ne sera valable que chez Japan Railways. Pour être plus précis, il pourra être utiliser sur toutes les lignes JR du pays (sauf les Shinkansen Nozomi et Mizuho), sur le Tokyo Monorail, quelques lignes Aoimori Railways, les bus JR locaux et sur le JR Miyajima ferry. Plusieurs durées sont proposées : 7, 14 ou 21 jours et coûte entre 220 et 470 euros (selon le cours du yen). Son achat est-il justifier ? Cela dépendra de votre périple. On dit souvent qu’un aller-retour Tokyo/Kyoto rentabilise à lui seul l’achat du pass de 7 jours. À vous de faire le calcul. Dans notre cas, nous n’avons pas encore choisi d’en faire l’acquisition puisque nous ne prévoyons pas cet aller-retour. Nous resterons dans les villes où nous résiderons et ne voyagerons que dans les environs proches. Il existe d’autres Pass régionaux, peut-être mieux adapter à vos besoins.
Les affres du métro tokyoïte
En quelques chiffres, le métro à Tokyo c’est 328,80 km, 282 station et une fréquentation journalière de 8.7 millions de passagers. Si on ajoute qu’une gare/station comme celle Shinjuku (deuxième plus grande gare du monde après celle de Nagoya, tout de même) comporte plus de 200 sorties, on prend ses jambes à son coup ou on loue un taxi à la journée parce qu’on est très riche. Musique du loto en fond ! Pourtant, il me semble que la difficulté principale n’est pas là. À la différence du métro parisien, par exemple, ici plusieurs compagnies gèrent le réseau. Par conséquent, quand vous passez d’une compagnie à une autre, il vous faut acheter un nouveau ticket. À noter qu’il faut toujours savoir où l’on va quand on achète un ticket puisque son tarif est dépendant de la distance. Et s’il y a eu bévue à l’achat du ticket, il vous faudra repasser par une borne et ajouter le surcoût pour sortir de la station. La solution pour faciliter vos déplacements et vous éviter de perdre du temps à acheter vos tickets au coup par coup est d’opter pour le porte-monnaie électronique répondant aux doux noms de Suica ou de Pasmo. Comme nous, vous pouvez les acheter avant votre départ sur le site de Vivre le Japon (en français, youpi !) qui vend les deux cartes au même prix (un peu plus de 20,00 euros, selon le cours du yen). Nous les avons reçu en quelques jours. Les cartes sont prêtes à l’emploi et créditée de 2000 yens (dont 500 yens de caution). Elles sont valables 10 ans, vous pourrez donc les utiliser pour plusieurs séjours. Elles peuvent être utilisées dans une grande partie des transports en commun (métro, trains, bus, monorail). Elles sont débitées à chaque trajet par simple contact. Attention toutefois, elles ne fonctionnent pas pour les trains express, les shinkansen, les bus longues distances (highway bus) ou les navettes aéroports. Il est intéressant de préciser qu’au delà des transports, ces cartes peuvent être utilisées lors de petits achats à bord des trains, dans les distributeurs automatiques, les supérettes et les restaurants affichant l’un des symboles ci-contre. Elles peuvent également servir à payer les taxis et les consignes automatiques dans les gares. Quand votre porte-monnaie est à vide, vous pouvez le recharger à l’aide de bornes dédiées à hauteur de 1000 yens à 20000 yens. Attention, on ne peut le recharger qu’avec des pièces ou des billets. Suica ou Pasmo en poche, il vous faut maintenant vous y retrouver dans la toile complexe du métro tokoïte. Pas de bile, Japon facile a pensé à vous. Au bout de ce lien, vous allez apprendre en quelques lignes à lire un plan de métro au japon.
Les joies du métro tokyoïte
Ici, et heureusement, tout n’est pas que stress et désorientation. La ponctualité nippone n’est pas une légende. Et c’est ma foi fort agréable quand on prévoit des journées de visites chargées. La propreté des lieux est exemplaire. Paradoxe, il vous sera très difficile de trouver une poubelle (disparues depuis les attentats au gaz sarin en 1995). Le métro – et par extension l’ensemble du Japon – est à ce point sécure qu’il n’est pas rare d’y croiser des enfants seuls dans les couloirs, même en soirée. L’ordre règne en maître. Dans les couloirs et les escalators, on marche et on se tient à gauche, sur le quai, on respecte les marques au sol ou les barrières indiquant l’emplacement des portes du train à l’arrêt, et, surtout, on fait la queue sans couper les files, en attendant que tout le monde soit sorti du wagon. Dans les rames, le silence est de mise. Beaucoup de passagers profitent des transports pour terminer leur nuit ou s’octroyer une petite sieste. Téléphone en mode vibreur et chuchotement sont de mise. C’est bien, aussi, un peu de silence dans ce monde de bruts !
Comment calculer le coût des transports ?
Il existe un site très intéressant qui vous permet de simuler tous vos déplacements, vous permettant de calculer le coût et le temps passé pour chaque trajet. Et miracle, ce site existe en anglais ! Son adresse : www.hyperdia.com. Vous pourrez même l’utiliser pour d’autres transports que le train. Elle est pas belle, la vie ? Dernier petit conseil, n’hésitez pas à visionner la vidéo ci-dessous qui vous expliquera en 1 minute 30 le fonctionnement d’Hyperdia.
Toutes les informations de cet article ont été glanées, ça et là, sur le net. J’espère ne pas avoir écrit trop de conneries. Si c’est le cas, n’hésitez pas à nous en faire part en commentaires que nous gommions au plus vite les éventuelles bévues.
[ajout 08/05/2016] Grâce à vos nombreux retours, nous avons écrit un article bonus avec des nouveaux éléments, des approfondissements et des informations mises à jour. Merci à tous les lecteurs qui nous ont fait le plaisir de s’investir pour que cette série d’articles soit la plus précise et la plus exacte possible !
Par contre je ne conseilles pas l’achat de la pasmo ou suica avant , il suffit d’aller à une borne et de la prendre avec les 500 yens de caution. De plus, quand on prend une pasmo on a des réduction sur certaine ligne ( ex de roppongi à ebisu 165 yens au lieu de 170) on paye moins cher que le ticket de métro ,et de savoir si oui ou non on a pris le bon ticket , il en est de même avec la suiffa pour les JR.
Merci Sandra pour ces précisions.
Avant 2020, on pourra peut-être acheter le JR pass au Japon, c’est une des préconisations du gouvernement pour favoriser les déplacements durant les JO.
Les cartes suica, icoca ou autres sont valables 10 ans… si on ne s’en sert pas dans l’intervalle. Sinon, elles sont valables à vie.
Dans les escalators, on se tient à gauche… à Tokyo. Si on va à Osaka, on a intérêt à se tenir à droite, sinon on se fait insulter!
D’ailleurs, si les wagons de métro sont « soporifiquement » silencieux à Tokyo… ils sont bruyamment indisciplinés à Osaka.
Ces gens du sud, ils ne font jamais comme tout le monde! (J’adore!)
Merci François pour ces compléments d’informations très intéressants.
Il y a aussi la solution du vélo pour se déplacer dans le centre de Tokyo est c’est ce que beaucoup d’expats préfèrent. Tokyo est relativement plat. Il existe même des vélos avec moteur électrique et ce fut mon moyen de déplacement pendant 7 ans! On peut en trouver d’occasion pour pas cher et comme pour les parapluies, on a tous un voisin qui peut prêter un vélo…
C’est vrai qu’on n’y pense pas toujours. Merci de ta suggestion, Daniel !
Pour calculer le prix des déplacements , Googlemaps est super facile aussi . On choisit le petit logo « train » et c’est top . Avoir un pocket wifi facilite vraiment les déplacements sur place .
Ah, je ne savais pas. Je regarderai ça, merci Isabelle !