Quelle était ta vision du Japon avant d’y poser le pied ?

Un rêve. Un pays merveilleux ou la bande dessinée est omniprésente et je n’ai pas été déçu lorsque je suis allé là-bas.

Ils ont quand même une station de métro Astro. En France, on n’a pas de station de métro Astérix. Le japon c’est exactement ce que j’imaginais mais en mieux.

Sont-ce tes années à Kazé qui t’ont donné l’envie de découvrir le Japon IRL ?

Non. J’avais envie de découvrir le Japon avant ça. Les chevaliers du zodiaque, Dragon ball ou encore Lain et Cowboy Bebop m’avaient déjà donné envie d’y aller.

Les consoles de jeux aussi, Nintendo en grande partie. Le fait de travailler pendant 5 ans dans l’anime m’a au contraire vacciné des animés pendant presque 10 ans. Je ne pouvais plus en regarder.

Je recommence à regarder des animés japonais depuis un an ou deux. Le Japon est un pays magnifique, mais c’est vraiment pas facile de travailler avec les Japonais.

Quel fut ton premier choc en arrivant sur le sol nippon ?

La propreté et l’ordre. La gentillesse. En France, c’est le bordel. Les gens crient, se bousculent, les WC publics sont dégueulasses, si tu es perdu personne ne t’aide. Le Japon c’est l’opposé.

Peux-tu nous raconter l’expérience la plus drôle que tu as vécue au Japon ?

Un matin à Ginza, on décide d’aller visiter la boutique de luxe sur 4 étages. Vu qu’on est encore en décalage horaire on assiste à la cérémonie d’ouverture du magasin.

Le directeur qui vient avec ses assistants pour dire bonjour à tout le monde et ouvrir les grilles très dignement. Ensuite, nous entrons dans le magasin vide. Tous les vendeurs de chaque magasin sont devant leur boutique, debout comme des militaires et à notre passage nous font une petite courbette et lance : Irasshaimase !

SUR 4 ÉTAGES. Au final, on est parti trop gênés par leur extrême politesse. On dit que le client est roi, au Japon il est dieu.

Tu es l’auteur du livre Minitel et fulguropoing. Ça parle de l’amitié franco-japonaise des années 80 ?

Ça parle surtout des animés japonais qui ont été mal traduits par le Club Do ou la 5. Mais c’était notre premier lien avec le Japon et leur imaginaire débridé. C’est l’âge d’or du Shonen à la télévision Française vu avec humour.

Tu travailles sur Nolife, une chaîne qui laisse la part belle à la culture Japonaise. Peux-tu nous conseiller quelques programmes ?

Forcément, je vais vous conseiller notre Talk show du lundi à 19h : 101 PUR 100. c’est un résumé de la chaine en direct.

Si tu devais citer un film et/ou un manga qui représente le mieux le Japon ?

Je trouve que Lain est une série complètement baigné dans le Japon que ce soit au niveau de l’esthétisme ou des angoisses qui y sont traitées.

Question existentielle : es-tu plutôt geek, Nerdz ou otaku ?

Je pense être entre le geek et le Fan Boy. Je suis plus fan de culture Américaine que Japonaise aujourd’hui (Je parle des super-héros).

Mais les année 90 ont été mes années Manga/Anime. Vidéo Girl Aï m’a complètement retourné le cerveau : )

De geekitude, il en est question dans ta dernière BD, Relation cheap.

Effectivement nous parlons avec Elosterv de rencontre via le net, via Facebook. C’est de la geekerie lambda, presque plus de la geekerie quand on voit le nombre d’abonnés Facebook. Ça raconte la rencontre et la drague de deux auteurs de BD qui ont le même humour et la même vision tordu de l’amour.

Allez, donne-nous faim. Quelle est la spécialité culinaire japonaise que tu préfères ?

C’est pas hyper original, mais c’est clairement le Chirashi saumon. J’en mange plusieurs fois par semaine .