Fin avril, nous partagions avec vous le résultat de nos recherches sur les transports au Japon en préparation de notre voyage. Devant le succès de l’article et le nombre important de vos retours, nous avons décidé de synthétiser les informations supplémentaires qu’il a engendré. Un grand merci à toutes celles et ceux qui ont pris du temps pour parfaire notre connaissance sur le sujet. Pêle-mêle, voici ce qu’il en ressort.
Carte Suica/Pasmo
Alors que nous prônions, par simplicité et facilité, l’achat sur le net, avant le séjour, de ces porte-monnaies électroniques très pratiques dans le métro Tokyoïte, Sandra conseille, une fois sur place, de l’acquérir à une borne avec les 500 yens de caution. Bien qu’aucune de nos recherches ne faisait mention d’une quelconque remise dans l’utilisation de l’une ou l’autre carte, Sandra nous précise qu’avec une Pasmo on peut profiter de réductions sur certaines lignes. Elle prend l’exemple du trajet Roppongi/Ebisu qui vaut 170 yens normalement et 165 yens avec la carte. A vérifier, donc !
Petite précision de Fuchan, les cartes Suica, Icoca (dont nous n’avions pas entendu parler jusqu’alors) ou autres sont valables 10 ans si on ne s’en sert pas dans l’intervalle. Sinon, elles sont utilisables à vie.
Anne-laure souligne qu’en achetant les cartes sur place, il est possible de les personnaliser avec ses nom et prénom, ce qui est sympa comme souvenir.
Alors que nous annoncions « Quand votre porte-monnaie est à vide, vous pouvez le recharger à l’aide de bornes dédiées à hauteur de 1000 yens à 20000 yens. », Anne-Laure nous tape sur les doigts (et elle a bien raison) en précisant qu’une charge est possible à partir de 500 yens. Ce à quoi Laurent répond que la recharge à partir de 500 yens est possible uniquement si elle est faite sur une machine situé sur l’une des stations de la Yamanote Line. Pour les autres, la limite basse est bien de 1000 yens. De préciser également qu’on peut les utiliser pour payer certaines lignes de navettes aéroport (limousine bus). Le service est actif depuis 2014 et s’étend progressivement, Haneda, Narita, T-CAT et pas mal d’autres (la liste est uniquement sur le site en japonais).
JR Pass
Ce pass, une fois payé, permet de voyager gratuitement sur l’ensemble des lignes JR du pays. Il n’était valable jusqu’à présent que pour les touristes étrangers qui en faisait l’acquisition avant leur séjour. Fuchan nous apprend qu’à l’orée de 2020 et des futurs jeux olympiques de Tokyo, il sera prochainement possible d’acheter le JR pass au Japon.
A savoir qu’en plus des JR Pass, il existe de nombreuses offres métro ou JR à la journée ou sur plusieurs jours qui peuvent être très vite rentables si on bouge beaucoup et qu’on visite pas mal. Je vous renvoie à cette page en Français de l’office nationale du tourisme japonais qui répertorie une liste que je suppose exhaustive des pass et autres tickets réduits train et bus sur l’ensemble de l’archipel.
Enfin, il y a quelques jours, le site Asian Wanderlust a sorti une page récapitulant les infos concernant le JR pass.
Des bons usages dans le métro… et ailleurs au Japon
Anne-Laure admet que la carte de métro utilisée pour illustrer le précédent article est horrible mais qu’il y a pire, celle qui regroupe JR et métro… Son astuce pour mieux s’y retrouver dans le métro est désormais d’utiliser le wifi gratuit pour les touristes. Au mieux, louer un pocket wifi ou faire l’acquisition d’une carte sim pour permettre l’utilisation du GPS de votre smartphone. Souvent, précise-t-elle, les touristes reprennent le train ou le métro pour 200 mètres car ils ont une fausse idée des distances à cause du design des cartes alors que, pour le centre de Tokyo, c’est souvent faux.
En parlant de carte sim, Lionel nous conseille l’offre 14 jours illimité de bmobile (en anglais), moins cher que les autres à débit égal.
Fuchan nous précise que si à Tokyo on se tient à gauche dans les escalators, à Osaka, il est préférable de se tenir à droite, au risque de se faire insulter !
Nous écrivions que « dans les rames, le silence est de mise […] Téléphone en mode vibreur et chuchotement sont de mise. » Petite précision d’Anne-Laure « Téléphone en mode vibreur, oui, mais on n’y répond pas même en chuchotant, c’est plus que mal vu. Et on ne boit ni ne mange dans les transports à l’exception des trains longues distances (Shinkansen). » Fuchan, lui, nous rétorque que si les wagons de métro sont « soporifiquement » silencieux à Tokyo, ils sont bruyamment indisciplinés à Osaka.
Anne-Laure nous demande de bien préciser que quand les portes des trains s’ouvrent, il faut se mettre sur les côtés pour faire passer les personnes qui sortent et seulement après on rentre dans le train. Tokyo n’est pas Paris, qu’on se le dise !
Côté chiffre, nous annoncions une fréquentation journalière du métro tokyoïte de 8.7 millions de passagers. Anne-Laure nous précise qu’il s’agit du nombre de personnes qui utilisent une carte de transport sur l’ensemble du réseau. Ce chiffre ne prend pas en compte les personnes qui achètent des billets, par exemple, et s’entendent métro + JR + les autres compagnies. A titre d’exemple, pour tout le Kanto, au 1er janvier, il y avait une moyenne par jour de 43 660 566 usagers dans les transports. D’ailleurs, précise-t-elle, Il faut bien distinguer métro, JR et autres car ce n’est pas la même chose. Il faut plutôt parler du réseau urbain que du métro qui est géré par plusieurs compagnies. Le métro est souterrain comme à Paris. Des lignes, comme à Paris avec le RER, peuvent être gérées par plusieurs compagnies comme la ligne Asakusa qui devient Keikyu ou Keisei.
Dans notre précédent article, nous vous parlions d’Hyperdia mais d’autres sites pourront vous venir en aide pour vos déplacements. Anne-Laure nous en a sélectionné deux. Tout d’abord, la page anglaise très intéressante du métro de Tokyo avec pas mal de trucs et d’outils utiles. On y trouve même des plans en français. Elle est pas belle la vie ? Pour les déplacements, vous pouvez également opter pour jorudan.jp/english. Isabelle nous apprend qu’il est également possible d’utiliser Googlemaps, super facile selon elle. « On choisit le petit logo « train » et c’est top ! » précise-t-elle.
Rodolphe de Planet Calling (avec la complicité de Romuald de 365° Japan) a commis une sympathique vidéo intitulée « Métro de Tokyo : Mode d’emploi ! » qu’il est urgent de découvrir (on vous a même ajouté le bêtisier, il est bon de rire parfois !)
Et pourquoi pas le vélo ?
Daniel nous souffle une autre solution pour se promener à Tokyo, le vélo, précisant que c’est le moyen de transport préférés de beaucoup d’expats. Tokyo étant relativement plat, nul besoin d’avoir des mollets surentrainés. Le fin du fin en la matière étant le vélo électrique qui fut le moyen de déplacement de Daniel pendant 7 ans. Ce dernier précise qu’on peut en trouver d’occasion pour pas cher et comme pour les parapluies, on a tous un voisin qui peut prêter un vélo…
Et je fais quoi avec mes énormes valises ?
Dernière petite astuce pour la route de la prolixe Anne-Laure.Nous en avions entendu parler mais – honte à nous – nous avions oublié de l’évoquer.
Pour ceux qui ne veulent pas se déplacer avec de grosses valises, un service à l’aéroport permet de se les faire livrer directement à votre hôtel ou lieu de résidence. C’est pratique, pas cher, mais prenez sur vous au moins un change parce que la livraison peut se faire le lendemain.Vous pourrez opter pour JAL ABC ou le Takkyubin (ou Ta-Q-Bin). Ce dernier a l’avantage de livrer vos bagages le jour même dans certains cas. Le prix varie entre 1.500 et 3.000 yens. Pour en savoir plus, je vous conseille la lecture de cette page.
Voyager léger permet d’éviter les galères des heures de pointe car, précise Anne-Laure, « c’est franchement chiant pour les usagers et pas pratique pour les touristes. Il vaut mieux payer un tout petit peu plus et avoir du confort surtout après 12 heures d’avion. On est déjà assez serré comme ça, donc avec les valises les heures de pointe… C’est à éviter. »
Source photos : Wikipedia
pour se faire livrer sa valise, je crois qu’il est nécessaire de donner le numéro de téléphone correspondant à l’adresse (faute de quoi j’ai dû trainer la mienne qui avait perdu sa deuxième roue dans le voyage)
Merci pour cette information, Sylviane !
Vos deux articles me seront très utiles pour ma prochaine virée à Tokyo 😉
C’est bien en tout cas de prendre en compte les remarques et conseils des personnes qui vous lisent et commentent. Bravo !
C’est tout à fait normal, Merci Thibault !
Nous avons chacun nos infos, nos trucs et astuces. C’est en les mutualisant qu’on pourra être utile.